photo: http://slideplayer.fr/slide/5102585/ |
Ce
billet traite du modèle économique universalisé aujourd’hui comme moteur de
l’actuelle crise écologique mondiale. La réflexion y développée tire la
sonnette d’alarme sur l’urgence qu’il y a pour l’humanité d’opter pour une
économie qui sert aussi bien l’habitant que son habitat.
-
Par ArsèneNTAMUSIGE
Aujourd’hui, l’humanité tout
entière vibre au rythme d’un questionnement inédit surla crise écologique
mondiale. Du nord au sud, des intelligences s’avèrent mobilisées par milliers
sur une prise de conscience planétaire de la question écologique, dans une
ferme et vive volonté de « sauver l’écologie ». Dans Laudato Si, le papa François résume
leurs efforts. Dans ce qu’il appelle, le « cri de la planète et des pauvres », qui, pour Antoine Sodage,ne
sont qu’un seul et même cri, une
protestation contre notre mode de vie qui n’est ni juste ni durable.
Une des multiples hypothèses
émises par les forces d’esprits mobilisées, à travers le monde, sur ce souci
parait unanime. Ce mode de vie serait juste
et durable si le monde, dans sa manière d’aborder le néolibéralisme (modèleéconomique universaliséaujourd’hui) et ses
exigences,tenait compte des exigences, aussi bien de l’être humain (habitant) que
de son espace vital (habitat).
Au cœur du modèle économique
du monde de notre temps, se trouve le profitcomme principe sacré, pour
reprendre les mots des célèbres prix Nobel américains d’économie George Akerlof
et Robert Shiller. Le secret est de ne laisser passer aucune occasion d’un
profit supérieur à l’ordinaire. Peu importe que ce profit fasse atteinte aux
justes exigences d’un développement durable. Peu importe que cela fasse
atteinte à ce que le souverain pontife appelle : « notre maison commune ». Voilà ce
qui explique la prolifération, à travers le monde, des organismes génétiquement
modifiés, des machines pollueuses dont, s’il faut l’avouer, les principes de
fond inspirent du pire, qu’ils ne
garantissent de la perpétuité. Aveuglé par le rendement que cela lui procure,
l’homme semble ne pas avoir d’yeux, ou presque, pour voir l’effet
dénaturalisant que cela présuppose, hélas !
Dans ses enjeux de fond, la croissance
économique est, certes, utile.Mais, n’avons-t-on pas à faire un choix entre
l’utile et le nécessaire ? Si cette orientation économique s’avère avantageuse,
la nature se veut nécessaire, puisque qu’elle est fiable, durable et
incontournable.
Il y a donc urgence d’opter pour un
système économique bien consciente de ce que le chilien Manfred Max-Neef a su
bien expliciter : aucune économie n’est possible en
l’absence des services fournis par nos écosystèmes. L’économie étant un sous-système d’un système
plus vaste mais fini, la biosphère.Les biens matériels et l’argent servent un habitant qui a bien un
habitat. Un habitant sans habitat, ça n’existe pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire