samedi 8 avril 2017

Sauver l’écologie par l’économie

photo: http://slideplayer.fr/slide/5102585/


Ce billet traite du modèle économique universalisé aujourd’hui comme moteur de l’actuelle crise écologique mondiale. La réflexion y développée tire la sonnette d’alarme sur l’urgence qu’il y a pour l’humanité d’opter pour une économie qui sert aussi bien l’habitant que son habitat.
-          Par ArsèneNTAMUSIGE

Aujourd’hui, l’humanité tout entière vibre au rythme d’un questionnement inédit surla crise écologique mondiale. Du nord au sud, des intelligences s’avèrent mobilisées par milliers sur une prise de conscience planétaire de la question écologique, dans une ferme et vive volonté de « sauver l’écologie ». Dans Laudato Si, le papa François résume leurs efforts. Dans ce qu’il appelle, le « cri de la planète et des pauvres », qui, pour Antoine Sodage,ne sont qu’un seul et même cri, une protestation contre notre mode de vie qui n’est ni juste ni durable.
Une des multiples hypothèses émises par les forces d’esprits mobilisées, à travers le monde, sur ce souci parait unanime.  Ce mode de vie serait juste et durable si le monde, dans sa manière d’aborder le néolibéralisme (modèleéconomique universaliséaujourd’hui) et ses exigences,tenait compte des exigences, aussi bien de l’être humain (habitant) que de son espace vital (habitat).
Au cœur du modèle économique du monde de notre temps, se trouve le profitcomme principe sacré, pour reprendre les mots des célèbres prix Nobel américains d’économie George Akerlof et Robert Shiller. Le secret est de ne laisser passer aucune occasion d’un profit supérieur à l’ordinaire. Peu importe que ce profit fasse atteinte aux justes exigences d’un développement durable. Peu importe que cela fasse atteinte à ce que le souverain pontife appelle : « notre maison commune ». Voilà ce qui explique la prolifération, à travers le monde, des organismes génétiquement modifiés, des machines pollueuses dont, s’il faut l’avouer, les principes de fond inspirent du pire, qu’ils ne garantissent de la perpétuité. Aveuglé par le rendement que cela lui procure, l’homme semble ne pas avoir d’yeux, ou presque, pour voir l’effet dénaturalisant que cela présuppose, hélas ! 
Dans ses enjeux de fond, la croissance économique est, certes, utile.Mais, n’avons-t-on pas à faire un choix entre l’utile et le nécessaire ? Si cette orientation économique s’avère avantageuse, la nature se veut nécessaire, puisque qu’elle est fiable, durable et incontournable.
Il y a donc urgence d’opter pour un système économique bien consciente de ce que le chilien Manfred Max-Neef a su bien expliciter : aucune économie n’est possible en l’absence des services fournis par nos écosystèmes.  L’économie étant un sous-système d’un système plus vaste mais fini, la biosphère.Les biens matériels et l’argent servent un habitant qui a bien un habitat. Un habitant sans habitat, ça n’existe pas.


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