mercredi 16 décembre 2015

#JesuisBeni

Moi aussi je suis ces pauvres âmes
Moi aussi je suis ces ménages,
Ces jeunes, cette pauvre femme qui trahis par le sort
Se surprennent chez le voisin en exil
Embarrassé tel un naufragé voué à pleurer ses morts
Péris dans un vent satanique en souriant sa propre âme
Restée dans des bonnes grâces du bon Dieu

Je suis ces orphelins aux dictionnaires dénués du mot espoir
Toutes ces vies qui maudissent leurs passés
Et qui jettent aux abois ce présent
Qui dans un total pelotage les défavorisent
Ne leur laissant aucune chance
D’affronter l’avenir avec optimisme.


Laissez-moi pleurer ces âmes banalisés, pleurer ces larmes qui m’alarment
Pleurer Beni qui ne connait plus la sérénité que de nom
Oui, je pleure ces âmes banalisées, je pleure ces deuils qui m’endeuillent
Je pleure Beni qui ne connait plus la vie d’aux anges que de nom
Car théâtre d’un drôle d’aventure où la loi des épées prévaut

Je n’attendrais pas le chant du coq pour refuser le ciel au diable
Je n’attendrais pas une sonnette d’alarme pour condamner du pitoyable
Pour chanter cet impératif,  pour dire non  à ces conditions du seul monde des diables
Je n’attendrais pas le chat du coq pour dire non à ces mœurs
Où massacre et terreur sont des faits tout à fait banales !


dimanche 13 décembre 2015

NOEL


Noël,  n'étais-tu pas avant-hier
L’aurore d’un jour dont le soir
Était la proclamation
De grossesses aussi indésirées que précoces,
L’aurore d’un jour dont le soir
Était tu la proclamation
D’une extraordinaire hausse de prévalence
Des maladies à virus de plaisir,
Un jour dont le soir
Était la proclamation
D’un nombre record d’escroqueries et viols ?

N’étais-tu pas hier l’aurore
D’un jour dont le soir
Était le crépuscule
De plus d’une aventure,
Des foyers  de mariages,
Des files d’amitiés n’ayant résisté
A la très forte corrosion par ivresse et grossièretés ?



Pourtant un si grand jour, noël,
Ta veille reste un vent d’inquiétudes
Qui, dans les cœurs de ceux qui pourtant te chérissent
Se promène leur empêchant de bien vivre ton allégresse

Et ton départ, n’est-ce pas un panier
D’irritations et  remords qui pèse sur des dos
Autrefois ployés des sacs de plaisirs ?


Arsène NTAMUSIGE, Passons à l’autre rive