dimanche 15 mai 2016

L’exaspération



Alors que la danse des rapaces
Battait son plein dans la kermesse
De la pauvre masse,
Poussins
Qui, plein d’innocence
Virent  leur allégresse
Perdre ses vives couleurs
A l’arrivée d’une nuée de malheur
En boulevard
Qui, à son passage
Réduisait tout ce qui était visible au noir,
Laissant derrière lui atrocité et désespoir,

Nos mais, pouvaient-elles dans cette aventure
Dénuée de toute lumière,
Envahir les firmaments,
Aussi sans couleur,
Mettre leurs doigts sur les vautours
Et sortir de leurs griffes
Notre avenir ainsi que nos espoirs
Tantôt emportés sans notre vouloir ?

Terrorisés et tout frappés de frayeur,
Dans une calamité sans pareille,
On ne crut qu’à l’agonie de la terre !


                                                             Arsène NTAMUSIGE, Passons à l’autre rive