Cher Monsieur,
Etant très attentif à vos
travaux sur la situation socio-politique de mon pays (la République
démocratique du Congo), je suis très intéressé par des travaux de réflexion que
vous disséminez aussi bien sur la toile d’internet qu’au travers des livres.
Je viens, une fois de plus, de
vous lire dans L’âme perdue d’une nation.
Devant le désarroi d’un peuple (s.l,
JCM, 2015, 228 p.).
On ne peut vous lire attentivement
sans être frappé par deux choses :
-
L’engagement que vous exprimez dans une voix
ample dans ses dimensions, imposante par sa ferveur et surtout votre
contribution dans la réparation
du tort fait au Congo-Kinshasa et à l’Afrique, comme dirait
l’Egyptologue Luka Lusala Lu Ne Nkuka. Si hier ce tord était l’œuvre d’un
autrui venu pour une mission civilisatrice, évangélisatrice ou simplement esclavagiste,
il est aujourd’hui essentiellement l’œuvre d’un des nôtres formaté à la Samba Diallo
comme on le dirait en prenant à l’avant L’aventure
ambiguë de Cheik Hamidou Kane et dont le produit fini de l’école est
l’incarnation, aussi bien de l’acculturation que d’un art de vaincre sans avoir
raison ;
-
La profondeur ainsi que la véracité des questions
que pose votre réflexion, au-delà des solutions en débat ou à débattre qu’elle
nous propose. Puisque – il faut avoir le cran de lire – : il est une autre
crise (et pas la moindre) au sein de nos sociétés aujourd’hui : la crise des questions. Une crise dont
le grand danger est de faire de nous une société qui n’a pas des bonnes
réponses aux vrais problèmes ou qui pose des mauvaises questions tout
simplement pour se laver les mains. Il est urgent que des vrais penseurs
africains émergent et prennent à bras le corps cette questions et la pensent en
toute lucidité et en toute franchise.
Puisqu’elle propose des idées de
réflexion et d’orientations d’actions, je proposerai certaines de vos réflexions
à l’Université Alternative de Pole Institute où je suis engagé aux côtés du
philosophe Kä Mana dans l’éducation des jeunes à la transformation sociale.Vous pouvez lire la réponse de JC Manzueto ici.