mercredi 9 septembre 2015

Humeur noire





Il arrive qu’affirmer je ne sache
L’existence de mon véritable problème :
N’existe-t- il pas puisqu’inexplicable,
Irréfutable, bref inabordable.

Existe-t- il, certes puisqu’il agit. Il m’ennuie et m’ébranle
A mort il me torture, me met à très rude épreuve mais guère ne me fusille
Ce pli m’embarrasse autant qu’il me révolte.
C’est quoi cette horreur folle
Qui à petit feu me tue et sou peu ne m’exécute ?

Si j’ai mon sens pour le penser, l’estimer
Ai-je moins de souffle pour verbalement l’exprimer
Point de démonstratif pour le designer
Moins encore, des véritables faits pour le consigner.
Ah !, c’est si bizarre, si incompréhensible, si flou
Pour tant si détressant que je ne sais m’en passer. C’est fou!








 M’arrive-t-il de tomber dans une immense lassitude et un sombre ennuie m’enveloppe comme linceul par tout où je vais. Ce plis, ne m’embarrasse-t-il pas autant qu’il me gène? La vie me pèse telle un remord que soudain je pense à ma mort, comme dirait Gustave FLAUBERT, dans le texte Humeur noire, de son œuvre Mémoire d’un fou.